Philippe Plisson :

"Mon engagement à gauche dès l’adolescence ne s’est pas inscrit dans la tradition familiale, mais correspond à une prise de conscience aigue des injustices de ce monde.

Je suis né le 12 janvier 1951 à St Caprais de Blaye dans une famille d’agriculteurs.

C’est là que j’ai grandi, appris à lire à l’école du village, poursuivi mes études au collège du chef lieu de canton, Saint-Ciers sur Gironde, puis au Lycée de la Sous-Préfecture, Blaye.

Je n’ai jamais quitté cette terre hormis la parenthèse de ma formation d’enseigant à l’Ecole Normale de Mérignac, tant il est vrai qu’à 20 ans je ne pouvais concevoir de réaliser ma vie ailleurs.

Instituteur à Marcillac et à Saint-Ciers sur Gironde pendant 18 ans, je vis aujourd’hui dans l’ancienne ferme familiale, où trois logements contigus ont été aménagés qui abritent 4 générations : mes parents d’un coté, ma fille, son ami et mon petit-fils Salem de l’autre.

J’ai donc les deux pieds ancrés dans ce terroir. Chasseur depuis l’adolescence, défenseur de la culture locale (le gabaye que je pratique), j’aime la convivialité, les copains, le sport en particulier le football et le vélo que je pratique dès que je peux le dimanche matin sur les routes du Nord Gironde.

Décidé à m’engager, j’ai fréquenté à l’adolescence divers mouvements avant de faire le choix d’adhérer au Parti Socialiste en 1977 afin de conjuguer l’idéal et l’efficacité.

J’y ai rencontré Bernard Madrelle et j’ai activement participé à sa première campagne législative victorieuse en 1978, ainsi d’ailleurs qu’à toutes les autres, comme directeur de campagne en 1993, puis suppléant depuis 1997. Une amitié de 30 ans…

Philippe Madrelle m’a rapidement proposé de prendre des responsabilités au niveau départemental, et j’ai intégré sa « garde prétorienne » où j’ai rencontré Gilles Savary, Alain Rousset, Alain Anziani, et mené avec eux tous les combats politiques des trois dernières décennies.

Philippe a été mon maître en politique. J’ai retenu de lui ce goût de la chose publique, cet investissement de tous les instants, et il m’a inspiré la passion et l’énergie qui sont nécessaires pour ne jamais rien lâcher !

Contrairement à beaucoup d’autres, je n’avais pas programmé de carrière : celle-ci s’est construite au fil des opportunités.

J’ai été tout naturellement élu maire de Saint-Caprais après la retraite du 1er magistrat de l’époque Volny Nicolon. La commune a ainsi connu trois vies successives en même temps que le doublement de sa population.

Dans cette période, j’ai côtoyé, accompagné et soutenu une figure emblématique du canton, Paul Crotte, Maire et Conseiller Général, dont j’ai apprécié l’humanisme, la tolérance et l’humour.

Elu en 1989 Président du Syndicat Intercommunal à vocation multiple du canton de Saint-Ciers, j’ai accédé à la présidence de la Communauté de Communes de l’Estuaire qui lui succède en 1999.

Cet outil nous a permis en moins de 20 ans de sortir le canton de Saint-Ciers de l’ornière en le dotant de services performants : aide à domicile (400 bénéficiaires), résidence pour personnes âgées, Maison de la Solidarité et des Services au Public, Office de Tourisme, crèche collective et Relais d’assistantes maternelles, Centre de Formation multimétiers (160 apprentis), pépinière d’entreprises, zone d’activités de 20ha en gestation…

En 1998, je suis élu Conseiller Général du canton de Saint-Ciers sur Gironde et Conseiller Régional d’Aquitaine, mandat dont je démissionnerai en 2001 pour cause de cumul.

J’accède alors à la vice-présidence du Conseil Général où le Président Madrelle me confie la mise en œuvre de l’intercommunalité en Gironde (3 intercommunalités à fiscalité propre en 1998, 47 aujourd’hui) et la politique de développement durable.

La démarche Agenda 21 que j’ai portée pendant deux ans s’est concrétisée par le vote de 92 actions au budget 2007 qui inscrivent concrètement le développement durable dans les politiques du Conseil Général de la Gironde.

Très impliqué dans la dynamisation de notre territoire, je suis Vice-Président du Pays de la Haute Gironde qui coordonne les actions des cinq Communauté de Communes, et Vice-Président du Syndicat Mixte de développement durable de l’Estuaire par les Conseils Généraux de Gironde et Charente-Maritime.

J’ai toujours essayé de mettre mes discours en cohérence avec mes actions politiques en particulier pour donner à ce Nord Gironde les mêmes chances et les mêmes possibilités que celles que l’on trouve en ville.

Nous déclinons ici les principes du développement durable initiés au Conseil Général, avec la mise en chantier prochaine d’une usine biomasse qui fournira de l’énergie verte à 13.000 personnes en 2008, le lancement d’une étude de zone de Développement Eolien (ZDE) sur le canton de Saint-Ciers, et la mise en réflexion d’une filière courte de production de carburant d’huile végétale à partir de la reconversion de parcelles de maïs en culture de tournesol.

Bernard Madrelle m’a proposé de reprendre après lui le flambeau de la gauche dans la 11ème circonscription. Je lui suis très reconnaissant de la confiance qu’il a mise en moi, et je mettrai toute mon énergie à ne pas décevoir tous ceux qui désespèrent et espèrent ce territoire.

J’ai une conviction profonde, c’est que justement seule la gauche est en mesure de porter cette espérance et de mettre en œuvre une politique de justice sociale, d’équité, d’humanisme, et de préservation de cette planète qu’on ne peut décidemment pas laisser entre les mains de ceux qui n’ont de cesse d’en dilapider les trésors pour leur jouissance éphémère.

Passionné, mais lucide sur l’homme dont j’ai pu mesurer à mes dépends les limites de sincérité et de confiance qu’on peut accorder à autrui, je suis fermement décidé à prendre une part active dans ce combat exaltant, sur ce territoire où chacun a pu mesurer mon implication totale, et au niveau national si les citoyens me font l’honneur de leur confiance."

Philippe Plisson