COMMUNIQUE DE PRESSE

22 novembre 2007

Philippe Plisson, Député de la Gironde, rencontre Dominique Bussereau,

Secrétaire d’Etat chargé des transports

Philippe PLISSON, Député de la Gironde, a rencontré Dominique BUSSEREAU, Secrétaire d’Etat chargé des Transports, au Ministère de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement durables, mercredi 21 novembre 2007.
A l’issue de la séance des  questions au Gouvernement à l’Assemblée nationale, à 16 heures, Dominique Bussereau a proposé à Philippe Plisson de partager sa voiture pour rejoindre le ministère.
Ils ont évoqué ensemble le projet de grand contournement autoroutier de Bordeaux, la LGV Sud-Europe Atlantique reliant Bordeaux à Paris, la ligne ferroviaire Blaye-St Mariens et le projet de terminal méthanier du Verdon.
Philippe Plisson a fait un rapide historique de la problématique du grand contournement de Bordeaux. Les deux interlocuteurs sont tombés d’accord sur le fait qu’après le Grenelle de l’environnement, ce dossier devait être réexaminé à l’aune des conclusions qui remettent en question les déplacements routiers. Dominique Bussereau a d’ailleurs enregistré avec satisfaction l’évolution dans ce sens des positions d’Alain Rousset, Philippe Madrelle et Alain Juppé.
Dans ces conditions, Philippe Plisson a demandé que l’Etat renonce à la procédure d’appel concernant l’annulation par le Tribunal Administratif de la décision ministérielle du 14 mai 2004 qui affirmait l’opportunité du grand contournement. Bien que l’administration lui oppose des arguments juridiques, le ministre a affirmé qu’il partageait ce souhait et s’est engagé à demander le retrait de cet appel.
Pour autant, si une quasi unanimité s’est réalisée autour de la remise en cause du projet de grand contournement autoroutier, Philippe Plisson a rappelé que les problèmes demeurent et a donc demandé au ministre quelles solutions alternatives concrètes étaient envisagées pour désengorger l’accès à Bordeaux.
Le ministre a précisé que dans son esprit, il restait effectivement nécessaire d’envisager une infrastructure principalement ferroviaire, selon le principe que tous les trains ne pourront pas passer par Bordeaux même avec la nouvelle passerelle. Cette infrastructure, éventuellement jumelée avec un ouvrage routier dans la même emprise si d’ici là le problème d’encombrement routier demeure, serait plutôt positionné à l’est de Bordeaux car ce trajet exige des ouvrages d’art moins gigantesque qu’à l’ouest  pour la traversée du fleuve.
Soucieux d’associer cette fois ci en amont la population à ces choix, Philippe Plisson s’est enquis du mode de concertation envisagé pour prendre ces décisions. Dominique Bussereau a précisé que le Grenelle avait affirmé dans ses conclusions la nécessité de changer la nature du débat public. La concertation  se fera sur le mode du Grenelle sur la base de 5 collèges comprenant l’Etat, les collectivités, les ONG, les entreprises et les syndicats. Le député a alors demandé quel était le calendrier prévu par les suites du Grenelle. Le ministre lui a annoncé l’organisation d’un CIADT (Conseil Interministériel de l’Aménagement et du Développement du Territoire) mi décembre début janvier qui va acter officiellement un certain nombre de décisions concrètes et le calendrier de leur mise en œuvre.
Pour le département de la Gironde, il sera concerné par la réalisation de l’une des deux autoroutes ferroviaires mises en chantier destinées à mettre les camions sur les trains pour rejoindre l’Espagne, l’autre étant à l’est (Betancourt-Perpignan). Cette autoroute du rail se substituera à la ligne de chemin de fer actuelle dès l’ouverture de la nouvelle ligne à grande vitesse reliant Bordeaux à Paris. Dominique Bussereau a d’ailleurs précisé que les travaux  de la LGV devraient commencer début 2009 pour un début de mise en service programmé par tronçons en 2013. Le trajet Bordeaux-Paris sans arrêts sera ainsi d’une durée d’environ 2 heures.
Pour répondre à l’inquiétude de Philippe Plisson concernant les délais pour la mise en service de l’autoroute ferroviaire, le ministre a apporté des précisions. Effectivement, la ligne actuelle, en l’état,  ne peut être empruntée. Un calendrier d’élargissement et de ré-haussement des ponts et tunnels (Poitiers, St Savinol, Angoulême, etc…) est programmé pour permettre le passage des remorques sur les trains. En attendant, le ministre propose de remettre en service un itinéraire bis appartenant à Réseau Ferré de France qui avait été abandonné au moment de l’électrification et qui passe à l’ouest, en particulier par Orléans, ce qui permettra de mettre en œuvre l’expérimentation des camions sur les trains dans des délais proches.
Philippe Plisson a alors argumenté en faveur de la ligne TER Blaye-St Mariens qui trouve toute sa pertinence dans cette nouvelle logique de déplacement et a attiré l’attention sur une information récente selon laquelle Réseau Ferré de France projetait de démanteler ce tronçon. Dominique Bussereau a assuré le député de sa ferme opposition au démantèlement de cette ligne, et a affirmé au contraire son intérêt à la faire monter en puissance.
En effet, un projet symétrique similaire est en cours de réflexion en Charente-Maritime pour relier Clayrac à Saint-Mariens. Dans cette perspective, Saint-Mariens deviendrait alors un nœud de desserte locale de marchandises et donc de voyageurs en direction de Bordeaux. Philippe Plisson s’est déclaré très favorable à cette hypothèse. 
A la demande du ministre, très sensibilisé à ce dossier, le port méthanier du Verdon a été évoqué.
Philippe Plisson, par ailleurs vice-président du SMIDDEST, et Dominique Bussereau partagent la même vision concernant le développement de l’Estuaire de la Gironde, joyaux de nature, qui recèle un immense potentiel de développement de tourisme « terroir et nature ». Philippe Plisson a précisé que le Conseil Général de la Gironde dont il est vice-président va proposer un Plan Estuaire au prochain Budget Primitif qui actera une ambition et des moyens.
Le député s’est fait l’écho d’une demande conjointe de Pascale Got, députée du Médoc, Alain Rousset, président de la région Aquitaine et Philippe Madrelle, président du Conseil Général de la Gironde, de la mise en place d’une table ronde au sujet du dossier du port méthanier qui, s’il devait être abandonné, devrait mettre en perspective un vrai projet à validation nationale pour le développement des territoires estuariens en grande difficulté.
Pour alimenter cette réflexion, Philippe Plisson a évoqué l’éventualité de la création d’un Parc Naturel Régional.
A l’issue de l’entrevue, il a été convenu de se revoir pour des points d’étapes concernant le suivi de ce dossier, le ministre rappelant son intérêt pour ce territoire, dont il est élu local et départemental.
Le député s’est félicité de cette rencontre très cordiale et constructive, et il s’attachera à ce que les réponses concrètes ne restent pas lettre morte.